Vœu déposé par le groupe les Républicains relatif au "Brexit".
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Mme Alexandra CORDEBARD, adjointe, pr�sidente. - Nous passons maintenant � l?examen de v?ux non rattach�s dont le v?u n��94 est relatif au "Brexit". C?est Alexandre VESPERINI qui va s?exprimer, pour deux minutes maximum.
M. Alexandre VESPERINI. - C?est dommage parce que Mme SIMONNET est partie alors que j?allais pourtant parler du grand capital, du capitalisme financier, du financement du terrorisme international.
Mme Alexandra CORDEBARD, adjointe, pr�sidente. - Rien ne vous emp�che de prendre un caf� avec elle.
M. Alexandre VESPERINI. - Un caf�, c?est possible, vous pensez�?
Mme Alexandra CORDEBARD, adjointe, pr�sidente. - Allez-y, poursuivez.
M. Alexandre VESPERINI. - Merci, Madame la Maire.
Plus s�rieusement, c?est un v?u qui concerne les cons�quences du "Brexit" et en particulier l?attractivit� financi�re de la place de Paris. C?est un sujet que r�guli�rement nous avons l?occasion de discuter dans cette enceinte, avec J�r�me DUBUS que j?excuse, �galement avec Mme SIMONNET et d?autres sur ces bancs. La cons�quence du "Brexit" est la suivante�: les investisseurs qui sont actuellement sur La City sont un peu d�boussol�s�; en tout cas, il y une p�riode de latence aujourd?hui. Nous pensons au groupe les R�publicains et je crois aussi au groupe centriste qu?il ne faut pas perdre de temps. Il faut profiter de ce temps de latence pour bien montrer que la r�gion capitale et la Ville de Paris sont tr�s d�cid�es � accueillir ces investisseurs du secteur financier � Paris. Je rappelle une chose, mais nous le savons tous�: les industries de la finance en Ile-de-France et dans la r�gion capitale, c?est entre 8 et 10�% de l?emploi, entre 7 et 10�% du P.I.B. Je crois qu?il faut marquer notre int�r�t, notre attention sur ce secteur, sachant qu'encore une fois, cela peut v�ritablement permettre � la Ville de Paris de cr�er des richesses, de cr�er des emplois. Pour terminer sur ce v?u, pourquoi nous insistons sur ce point � l'H�tel de Ville�? C?est parce que l?on sent qu?il y a bien deux poids, deux mesures. D'un c�t�, il y a la R�gion avec la Pr�sidente de r�gion qui a eu un discours assez agressif. Certains l?ont rappel� dans l'Ex�cutif. Mais, en m�me temps, c'est comme cela que l'on gagne des parts de march�. L�, clairement, il s'agit de parts de march�. On parle clairement de "benchmark". On parle clairement ici de marketing. La place financi�re de Francfort ne s'y prend pas autrement. Je crois que l'on a une occasion devant nous. On est en train de la perdre, jour apr�s jour. L'Union europ�enne est en train de se perdre dans ses n�gociations sur le "Brexit". Et nous, nous sommes un petit peu dans le m�me �tat d?esprit, c'est-�-dire on ne sait pas trop ce que l'on veut. Et, � l'H�tel de Ville, par rapport au discours de la R�gion, on n?a pas l'impression d'assister au m�me entrain, au m�me enthousiasme, et je le regrette profond�ment. Ce que nous aimerions, et j?en termine sur ce point - merci, Madame la Maire - c?est que l'H�tel de Ville, la Mairie de Paris, engage vraiment fortement, de mani�re pr�visible, sa volont� d'attirer ses investisseurs qui sont, je le rappelle, un peu d�boussol�s.
Mme Alexandra CORDEBARD, adjointe, pr�sidente. - Merci. La parole est � Jean-Louis MISSIKA sur le "Brexit".
M. Jean-Louis MISSIKA, adjoint. - Merci beaucoup, Madame la Maire.
Je constate qu?Alexandre VESPERINI est l?h�ritier naturel de J�r�me DUBUS. Je voudrais vous dire, Monsieur VESPERINI, que je me demande si vous avez suivi l'actualit� ces derni�res semaines. Visiblement, vous ignorez que j'ai particip� � une manifestation qui a eu lieu � La D�fense avec un certain nombre de responsables politiques, notamment la Pr�sidente de la R�gion, mais �galement le Pr�sident du Conseil d�partemental des Hauts-de-Seine. C'�tait le 8 juin dernier � La D�fense. Le 6 juillet, Europlace a organis� une rencontre internationale au cours de laquelle la Maire de Paris a rappel� que les entreprises attendent, d�s aujourd'hui, des signaux concrets des places europ�ennes et que, dans ce contexte, Paris doit �tre capable de faire valoir ses atouts sur le plan international. Outre les actions en faveur de la bi-domiciliation des entreprises, dont je reparlerai, Anne HIDALGO a aussi pr�conis� la cr�ation d'un guichet unique ayant vocation � regrouper dans un m�me lieu toutes les administrations utiles � l?installation des soci�t�s �trang�res et de leurs salari�s, � savoir l?Etat, la R�gion et les D�partements. Nous sommes partie prenante de cette initiative. Nous allons d'ailleurs justement visiter cet espace de guichet unique nouveau le 4 octobre, avec la Maire de Paris, la Pr�sidente de la R�gion et le Premier Ministre, Manuel VALLS. Par ailleurs, vous avez dit que l'Union europ�enne se perd dans ses n�gociations sur le "Brexit" avec la Grande-Bretagne. Je vous signale que c?est une contrev�rit�. Pour qu?il y ait des n�gociations, il faut que la Grande-Bretagne d�clenche l'article 50. Elle est tellement d�sempar�e face � la question de la sortie de l'Union europ�enne qu?elle envisage de reporter cet article 50 � la fin de l'ann�e 2017. Il n'est m�me pas s�r que cela ait lieu � ce moment-l�. Quand vous affirmez, par exemple dans votre v?u, que la politique de la Ville de Paris est d�favorable � l'environnement des affaires, je m'�tonne que votre vision, r�sum�e par des consid�rants assez d�sagr�ables sur notre politique en mati�re �conomique, oublie tout ce que nous faisons ensemble, d'un certain point de vue, ou en tout cas �galement avec la R�gion. Vous citez Dublin comme concurrente directe de Paris pour attirer les entreprises �trang�res. Je vous confirme qu?effectivement, ni la Maire de Paris, ni moi-m�me ne sommes favorables � une strat�gie de moins-disance fiscale afin d'attirer les entreprises sur notre territoire, ni m�me - car vous y avez fait allusion - � une simple strat�gie de cannibalisation vis-�-vis de Londres. Au contraire, nous affirmons qu'il s'agit d'attirer des talents et des entreprises, et de les faire travailler ensemble dans les deux villes monde avec, notamment, cette offre de bi-domiciliation sur laquelle nous travaillons avec le Maire de Londres. "Paris&Co", l'agence de Paris, de l?attractivit� de Paris, multiplie les actions � destination des entreprises �trang�res, en particulier les "start-up", pour atteindre l'objectif ambitieux d'implanter 30�% de "start-up" �trang�res dans nos incubateurs d'ici 2018. Nous avons charg� "Paris&Co" de r�fl�chir avec "London&Partners" � des actions sp�cifiques � la suite du "Brexit" pour mettre � disposition des espaces de co-working pour les entreprises dans les deux villes, mais aussi faire des sessions d'�change de mentors et pr�voir des d�placements de "start-up" dans chaque capitale pour rencontrer les grands comptes. Comme je le disais en pr�ambule, nous venons de participer � deux grandes conf�rences de ce type avant l'�t� avec Europlace. Ce n'est plus le moment des conf�rences. C'est le moment de l'action. Oui, nous avons une strat�gie sp�cifique sur le "Brexit" de partenariat avec la ville de Londres et nous l'assumons compl�tement. Oui, nous sommes partie prenante de toutes les actions en partenariat avec la R�gion et avec l'Etat pour pouvoir attirer les entreprises, notamment celles du secteur financier sur le territoire de Paris, dans la perspective du "Brexit". Donc je consid�re que vos critiques sont malvenues et peut-�tre m�me nulles et non avenues. Je vous invite � retirer ce v?u. Sinon, je demanderai un vote n�gatif � cette Assembl�e. Merci � vous.
(M. Mao PENINOU, adjoint, remplace Mme Alexandra CORDEBARD au fauteuil de la pr�sidence).
M. Mao PENINOU, adjoint, pr�sident. - Le "Brexit" valait bien quatre minutes�! Monsieur VESPERINI, maintenez-vous�?
M. Alexandre VESPERINI. - Monsieur le Maire, cela vaudrait beaucoup plus que quatre minutes. Et nous maintenons le v?u.
M. Mao PENINOU, adjoint, pr�sident. - Je mets donc aux voix, � main lev�e, le v?u n��94 avec un avis d�favorable de l?Ex�cutif. Qui est pour�? Qui est contre�? Qui s'abstient�? Le voeu est rejet�.
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