2015 DASES 396 G - Participation (4.916.858 euros) et subvention (72.243.euros) aux activités 2015 du GIP Samu social de Paris (12e) et adoption d’un protocole concernant le suivi social des familles sans suivi social.
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Mme Alexandra CORDEBARD, adjointe, pr�sidente. - Nous examinons le projet de d�lib�ration DASES 396 G�: il s?agit de la participation et subvention aux activit�s 2015 du Samu social de Paris. La parole est � Mme SIMONNET.
Mme Danielle SIMONNET. - Bonjour.
Chers coll�gues, dans ce projet de d�lib�ration, la Ville poursuit sa participation financi�re au Samu social, � hauteur de 5 millions d?euros, mais je trouve que dans ce projet de d�lib�ration il faut que nous prenions conscience qu?il nous explique que les demandes non satisfaites de prise en charge des familles ont augment� de 54�%. 54�%�! Du fait de la croissance de la demande d?h�bergement d?urgence, de l?insuffisance de solutions de sortie de l?h�tel, de toute cette crise qui pr�carise bon nombre de familles. Et pourtant, alors qu?il y a cette augmentation de 54�% des besoins, le budget, lui, n?augmente que de 3,8�%. Il y a donc un foss� que j?aimerais que l?ensemble des �lus regarde bien franchement. L?h�tel co�te cher, l?h�tel co�te beaucoup plus cher que les autres solutions de prise en charge d?h�bergement. On sait que l?�crasante majorit� du budget est d�pens�e justement par ces prises en charge h�teli�res, et le reste des d�penses, hors nuit�es, correspond � la masse salariale. Il y a aussi �norm�ment de souffrance au niveau des personnels qui sont en charge de ces t�ches, du fait de sous-effectif. L?Etat a soi-disant un plan triennal pour r�duire le recours aux nuit�es h�teli�res, car tout le monde est conscient, tout le monde est d?accord sur le constat que �a n?est pas la solution, non seulement d?un point de vue �conomique, mais aussi parce que se retrouver pour une famille avec enfants � l?h�tel, eh bien, g�n�ralement, on ne vit pas de la m�me mani�re. C?est tout un tas de difficult�s terribles pour pouvoir avoir une vie normale, se nourrir normalement, que les enfants puissent avoir un espace pour faire leurs travaux scolaires. C?est tout sauf une solution. A titre d?exemple, une nuit�e h�teli�re co�te environ 17,08 euros par jour, quand une interm�diation locative, elle, co�te environ 6,55 euros par jour - par exemple, c?est les dispositifs "Louez solidaire" - et quand le logement adapt�, lui, en pension de famille, co�te, certes, 15 euros par jour, mais toujours moins cher que la nuit�e h�teli�re. L?h�bergement d?urgence est ce qui co�te le plus cher�: 24 euros par jour. On voit donc que ce logement adapt�, par exemple, "Louez solidaire", doit �tre absolument d�velopp�. Il y a, dans cette s�ance du Conseil de Paris, d?autres projets de d�lib�ration tr�s int�ressants�: celui concernant "Louez solidaire" et qui montre un engagement de la Ville pour 1.000 places de plus. Il y a donc bien une prise de conscience de ce probl�me-l�. Il y a aussi deux autres projets de d�lib�ration qui portent sur la cr�ation de pensions de famille. Mais on est quand m�me en de�� de ce qu?il faudrait faire. On est en de�� de ce qu?il faudrait faire, car quand il y a une augmentation de 54�% des familles, eh bien, on devrait augmenter de mani�re bien plus cons�quente ces prises en charge alternatives � l?h�tel. Voil� l?intervention que je souhaitais faire. Je voudrais aussi en profiter pour dire, m�me si ce n?est pas l?objet directement de ce projet de d�lib�ration, que vous ne savez peut-�tre pas, mais hier, dans le budget, pour ceux qui ont approuv� le budget lundi, vous avez, dans le cadre du budget annexe des �tablissements d�partementaux de l?Aide sociale � l?enfance, sans aucun d�bat, sans aucun �change, sans aucune discussion, vot� la fermeture du centre Pontourny. Alors, vous ne savez peut-�tre pas exactement ce dont il s?agit. J?avais pr�sent� un v?u l?an pass� sur cet �tablissement Pontourny, cet �tablissement qui fonctionnait tr�s bien, qui permettait d?accueillir des mineurs isol�s �trangers, mais qui aurait, par exemple, pu aussi �tre r�orient� pour accueillir des familles. En tous les cas, c?�tait un �tablissement hors Paris, dans un autre d�partement, dans le 37, en Indre et Loire. Il a �t� ferm� alors qu?il n?y avait aucun probl�me en termes d?�quipes, en termes de professionnalisme. Cet �tablissement est ferm� alors qu?on en avait besoin et qu?on a une telle augmentation des familles qui se retrouvent sans solution � la rue. Je trouve cela d�plorable. Si le v?u n?avait pas �t� pr�sent� l?an dernier, il n?y aurait m�me pas eu un seul �change dans ce Conseil sur cet �tablissement. Je vous remercie.
Mme Alexandra CORDEBARD, adjointe, pr�sidente. - Merci beaucoup. Je demande aux �lus de bien vouloir �tre un tout petit peu plus discrets. J?entends le contenu de vos �changes depuis la tribune. Je donne maintenant la parole � M. Bernard JOMIER.
M. Bernard JOMIER, adjoint. - Merci, Madame la Maire. Effectivement, la convention qui nous est propos�e aujourd?hui est une convention importante qui porte sur le financement du Samu social, et comme vous l?avez not�, Madame SIMONNET, ce financement est en hausse. Il est en hausse de 3,8�%, ce qui marque l?engagement permanent de notre collectivit� en faveur des populations les plus pr�caris�es. Dans le m�me temps, certains indicateurs, et vous en avez relev� un qui est particuli�rement parlant, traduisent une forte demande�: la hausse de 54�% des demandes d?appel, des appels parvenus au Samu social. Et c?est bien pour cette raison d?ailleurs qu?au-del� de cette participation qui est soumise � votre approbation aujourd?hui de budget en faveur du Samu social, un certain nombre d?autres dispositifs sont mis en place pour r�pondre � cette demande. Dans quelques instants, vous allez �tudier le projet de d�lib�ration DVD 234, je crois, rapport� par Dominique VERSINI, qui pr�voit la cr�ation d?h�bergements, all�e des Fortifications dans le 16e arrondissement. Je peux aussi vous citer � l?A.P.-H.P. l?ouverture de places � Necker destin�es � des femmes avec enfants. Donc il y a un ensemble de places qui sont cr��es, qui n?apparaissent pas l� dans ce projet de d�lib�ration particuli�rement, mais qui ont pour objectif de r�pondre � la hausse importante de la demande. Par ailleurs, les populations appelantes sont extr�mement diverses, et parmi elles, il y a un certain nombre de personnes migrantes qui sont arriv�es r�cemment � Paris, et je vous rappelle le "plan migrants", qui a �t� pr�sent� �galement par Dominique VERSINI au Conseil pr�c�dent, et qui apporte un certain nombre de r�ponses. Donc voil�, c?est un ensemble de mesures au-del� de la hausse, malgr� tout, de subventions apport�es au Samu social qui vont permettre de r�pondre � la situation que tout � fait justement vous soulevez. Par ailleurs, et ce sera le dernier point, le dernier exemple que je prendrai, un partenariat est actuellement travaill� avec le Samu social afin de mettre en place un dispositif de mise en relation avec des logements vacants et des r�fugi�s, similaire � ce que fait l?association "Singa", mais on y ajoutera, Dominique VERSINI y travaille, l?expertise et l?accompagnement social du Samu social, justement, et des passerelles avec diff�rents acteurs institutionnels. Je vous remercie.
Mme Alexandra CORDEBARD, adjointe, pr�sidente. - Merci beaucoup, Monsieur JOMIER. Je mets aux voix, � main lev�e, le projet de d�lib�ration DASES 396 G. Qui est pour�? Qui est contre�? Qui s?abstient�? Le projet de d�lib�ration est adopt�. (2015, DASES 396 G).
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