Vœu déposé par le groupe UDI-MODEM relatif aux services de restauration assurés par l'A.S.P.P.
Mme Colombe BROSSEL, adjointe, présidente. - Nous examinons le v?u référencé n° 73, déposé par le groupe UDI-MODEM, relatif aux services de restauration assurés par l'A.S.P.P. La parole est à vous, Madame DIRI.
Mme Leïla DIRI. - Madame la Maire, chers collègues, notre groupe a déposé un v?u dont l'idée est d'enrichir l'offre de restauration actuelle de la Ville de Paris, de contribuer ainsi à résorber le déficit de l'A.S.P.P. en accroissant les recettes dégagées par l'association, sans mettre en péril la tarification sociale des autres restaurants administratifs, et de solutionner la désaffection des élus, des cadres, des fonctionnaires et des autres personnels qui très largement préfèrent déjeuner à l'extérieur. On pourrait penser que l'une des pistes qui pourrait être envisagée afin de remédier à la menace de cessation de paiement serait d'augmenter les tarifs des repas facturés aux usagers. Or, si l'on considère la vocation sociale de ces restaurants administratifs et la nécessité de les rendre attractifs pour les personnels les moins aisés, une potentielle hausse desdits tarifs me semble par conséquent inenvisageable, avec un paradoxe à signaler qui est celui de la suppression récente des formules à prix réduit. En 2007, la fermeture du restaurant "Le Lutèce", situé au 1er étage du site de restauration du 9, place de l'Hôtel de Ville, permettait aux élus du Conseil de Paris de pouvoir déjeuner à proximité du palais les jours de séance et offrait une plus large gamme de prestations, avec évidemment des tarifs plus élevés. Cependant, le rapport de la C.R.C. dénonçait un déficit cumulé d'environ 1, 2 million d'euros de 1991 à 2000, en raison notamment d'un nombre de repas quotidien insuffisant. L?objectif n'est donc pas de recréer "Le Lutèce" dont le modèle économique n'était pas viable. L?objectif n'est pas non plus de proposer un restaurant spécifique aux élus : il sera ouvert aux élus comme aux fonctionnaires et aux agents contractuels. La réouverture d'un restaurant de ce type, tel que proposé dans d'autres institutions comme l'Assemblée nationale ou le Sénat, pourrait donc accroître l'attractivité du site des restaurants administratifs de l'Hôtel de Ville. Enfin, pour accroître son attractivité et lui donner encore plus de sens, ce restaurant pourrait avoir une vocation sociale et d'insertion. Il pourrait être fait appel à l'embauche de personnels supplémentaires nécessaires, issus d'une part de centres de formation d'apprentis et la Ville de Paris pourrait ainsi faire la promotion de l'apprentissage?
Mme Colombe BROSSEL, adjointe, présidente. - Je vous invite à conclure, Madame DIRI.
Mme Leïla DIRI. - J?y viens rapidement. Et montrer l'exemple en termes de signatures de contrats d'apprentissage pour valoriser cette voie d'excellence, et d'autre part de favoriser l'embauche au sein de structures d'insertion locales, comme la Mission locale de Paris et la Maison de l'emploi. Je vous remercie pour votre attention.
Mme Colombe BROSSEL, adjointe, présidente. - Merci beaucoup. Princes et princesses et palais, cette matinée est thématique. Emmanuel GRÉGOIRE, pour vous répondre en deux minutes.
M. Emmanuel GRÉGOIRE, adjoint. - Merci beaucoup, Madame la Maire. Merci beaucoup, Madame DIRI, de revenir sur ce sujet de l'A.S.P.P. Avant de répondre à votre v?u, je ferai un point général sur l'association. C?est vrai que l'association connaît actuellement quelques difficultés financières qui sont liées à un événement conjoncturel et à une tendance plus structurelle. L?événement de départ est plutôt la tendance structurelle, c'est une relative désaffection des agents pour les restaurants opérés par l'A.S.P.P. Et contrairement à ce que l'on pourrait penser, il ne s?agit pas d'une désaffection de la part des cadres et des élus, je n'ose l'imaginer, mais surtout des agents des catégories C. On constate, depuis plusieurs années, une baisse de fréquentation. C?est la raison pour laquelle l'A.S.P.P. qui, je le rappelle, est une association indépendante avec un Conseil d'administration indépendant, avait fait le choix d'expérimenter des formules à bas coûts, de sorte d'essayer de réattirer les agents les moins bien payés dans les restaurants de l'A.S.P.P. Simplement, force est de constater qu'après plusieurs mois cette baisse des tarifs avec la formule n'a pas du tout bénéficié en réalité aux catégories C qui ont continué à moins venir, mais en revanche ont pu apparaître au Conseil d'administration de l'A.S.P.P. comme un pur effet d'aubaine pour les agents des catégories A qui fréquentent l'établissement. Il a donc été décidé par le Conseil d'administration de l'A.S.P.P. de suspendre ces formules, de façon à ne pas durablement impacter la structure d'exploitation de l'A.S.P.P. C?est l'occasion pour moi, mais la Maire l'a écrit aux organisations syndicales, de rappeler l'attachement de la Ville à l'A.S.P.P. et à la restauration des agents en général. Nous y travaillons extrêmement attentivement et finement avec la DRH?
Mme Colombe BROSSEL, adjointe, présidente. - Je vous invite à conclure, Monsieur GRÉGOIRE.
M. Emmanuel GRÉGOIRE, adjoint. - Mais aussi avec Annick OLIVIER. Oui, excusez-moi, c'est un v?u non rattaché. Concernant le restaurant, je vous propose que nous en reparlions avec l'A.S.P.P. Nous avions l'expérience historique du "Lutèce" qui n'était vraiment pas très convaincante en termes d'exploitation. Je vous propose que nous en reparlions mais je fais également la promotion du restaurant de salon qui existe déjà et auquel vous pouvez aller.
Mme Colombe BROSSEL, adjointe, présidente. - Merci. Si je comprends bien, il vous est proposé le retrait du v?u, sinon un avis défavorable. Le v?u est retiré, Madame DIRI ?
Mme Leïla DIRI. - Je vous remercie pour vos explications mais nous allons maintenir le v?u. Je reste persuadée que cela peut être aussi une bonne solution pour combler le déficit de l'A.S.P.P. Je vous remercie.
Mme Colombe BROSSEL, adjointe, présidente. - Merci.
Le v?u est maintenu avec avis défavorable de l'Exécutif.
Je mets aux voix, à main levée, la proposition de v?u déposée par le groupe UDI-MODEM, assortie d'un avis défavorable de l'Exécutif. Qui est pour ? Contre ? Abstentions ? La proposition de v?u est repoussée.