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Désignation de représentants du Conseil de Paris, siégeant en formation de Conseil municipal, dans divers organismes. (Suite).


M. Mao PENINOU, adjoint, pr�sident. - Mes chers coll�gues, la parole est � M. Nicolas BONNET pour le groupe Communiste - Front de Gauche.

M. Nicolas BONNET-OULALDJ. - Merci, Monsieur le Maire?

M. Mao PENINOU, adjoint, pr�sident. - Chers coll�gues, nous sommes dans une Assembl�e, je vous demande le respect et le calme. La parole est � M. Nicolas BONNET, pour le groupe Communiste - Front de Gauche.

M. Nicolas BONNET-OULALDJ. - Merci, Monsieur le Maire.

Je me r�jouis que ces travaux puissent continuer.

Permettez-moi de r�pondre � M. AZI�RE par rapport aux attaques qu'il a eues contre le groupe Communiste - Front de Gauche et mon camarade Jacques BAUDRIER.

Monsieur AZI�RE, vous avez attaqu� mon coll�gue sur ses comp�tences sur un sujet qui revient au d�but de notre s�ance�: le transport. Cela nous va droit au c?ur.

On ne se conna�t pas encore, mais sachez que vous avez en face de vous le petit-fils d'un cheminot r�sistant maquisard. Mon arri�re-grand-p�re �tait aussi cheminot et vous �tes ici, dans l'h�micycle, o� a si�g� Pierre S�mard. Pierre S�mard, ce r�sistant � qui vous devez certainement votre place dans cet h�micycle�! Je voudrais vous dire que, si les comp�tences de M. BAUDRIER sont remises en cause dans cet h�micycle de votre part, sachez compter sur les Communistes sur les questions de transport. J'ai quelques �l�ments, d'ailleurs, que mon coll�gue Didier LE RESTE a prononc�s en d�but de s�ance sur les questions de transport. Il est revenu notamment sur les investissements massifs qui seront n�cessaires pour arriver � un mod�le respectueux de la qualit� de l'air. Il est revenu sur la qualit� de notre r�seau de transports francilien qui est aujourd'hui satur�, car il n'a eu ni les investissements � la mesure de son augmentation, ni de v�ritable politique prospective men�e par tous les gouvernements de droite.

Vous savez, peut-�tre que vous m�prisez une partie de la population. Eh bien, nous la repr�sentons�!

Et nous serons fiers d'avoir un �lu communiste membre du S.T.I.F. pour d�fendre le service public, pour d�fendre les besoins des parisiennes et des Parisiens.

Enfin, dernier point, Monsieur AZI�RE�: peut-�tre que, � travers cela, c'est la question des jetons de pr�sence que vous cherchez � toucher. Je vais vous lire une charte d'engagement des �lus communistes, une charte que tous les �lus communistes ont sign�e dans ce groupe. Notre conception de l'�lu est celui d'un �lu militant b�n�vole, qui con�oit son action dans le seul int�r�t de nos concitoyens. Nous sommes attach�s � la conception r�publicaine du mandat �lectif comme fonction temporaire et non professionnelle. Nous voulons, par ailleurs, permettre � des salari�s d'�tre �lus, d'o� qu'ils viennent et de quelque profession qu'ils soient, et de cr�er les conditions de poursuivre leur activit� professionnelle durant leur mandat. L'�lu qui d�tient son mandat du suffrage universel et les organisations du P.C.F. auxquelles il appartient, �changent, coop�rent, ont le respect de leurs r�les respectifs afin d'enrichir la r�flexion. C'est pour cela que l'ensemble des �lus communistes reversent l'ensemble de leurs indemnit�s et de leurs jetons de pr�sence. Merci.

M. Mao PENINOU, adjoint, pr�sident. - Madame Nathalie KOSCIUSKO-MORIZET, vous avez la parole, pour le groupe UMP.

Mme Nathalie KOSCIUSKO-MORIZET. - Merci, Monsieur le Maire. Nous nous battons ce soir pour le pluralisme et par solidarit� avec nos coll�gues de l'UDI et du MODEM. Je voudrais dire � cette Assembl�e que l'on nous trouvera toujours pr�sents sur ce front parce que c'est celui de la d�mocratie. Le jour m�me - c'�tait ce matin - o� vous nous proposez un projet de d�lib�ration sur la d�mocratie locale, la d�mocratie participative, le jour m�me o� ce projet de d�lib�ration est vot� - en tout cas, c'est un v?u -, vous ab�mez, vous blessez le pluralisme au sein de cette Assembl�e en privant nos coll�gues de l'UDI et du MODEM qui y si�geaient, qui y travaillaient, de leur normale et l�gitime repr�sentation au sein d'un organisme extr�mement important pour nous et pour les Parisiens. Nous sommes fiers de ce combat pour le pluralisme, et nous continuerons � le mener, quels que soient les artifices que les groupes majoritaires, ou le groupe majoritaire, utilisent pour le mettre � mal.

M. Mao PENINOU, adjoint, pr�sident. - Monsieur AZI�RE, vous avez la parole pour le groupe UDI-MODEM. Ensuite, M. BELLIARD s'exprimera au nom des Ecologistes, et M. F�RAUD, au nom des Socialistes.

M. �ric AZIERE. - Je suis content que nous ayons retrouv� le quorum�: c'est la moindre des choses que nous devons aux Parisiens � une heure tardive, de travailler jusqu'au bout, jusqu?� l'ach�vement de ce Conseil. Je remarque que, par cette esp�ce de vaudeville que nous venons de vivre, vous nous avez donn� raison sur le caract�re fragile, la fragilit� intrins�que de votre Majorit�. On voit bien qu?elle r�pond � des �quilibres et � des r�flexes d'�quilibre que vous venez de d�montrer. Vous nous avez aussi donn�, en ce qui concerne notre �radication du S.T.I.F., car il faut appeler les choses par leur nom, une le�on terrible d'ostracisme politique et de la repr�sentation unique de l'Ex�cutif dans ces instances. Je constate aussi qu'apr�s nous avoir dit "on dissocie", on ne dissocie plus. En tout cas, j'attends une r�ponse claire de votre part sur le vote du S.T.I.F. Vous avez d�cid� qu'il n?y aurait plus de membres de notre groupe au conseil d'administration du S.T.I.F. Nous en tirerons �videmment toutes les cons�quences sur l'aspect constructif de notre position dans ce Conseil. J'ajoute � l'attention de M.�BONNET que, encore une fois, ses interventions ont �t� int�ressantes, originales�- pour gagner du temps. La derni�re a �t� maladroite et � c�t� de la plaque, et pour un fils et petit-fils d'officier que je suis, ces le�ons de patriotisme, je les accueille avec joie, mais je ne les accueille pas comme un reproche et, en tout cas, pas comme une critique. Merci.

M. Mao PENINOU, adjoint, pr�sident. - Monsieur BELLIARD, vous avez la parole, pour le groupe �cologiste de Paris.

M. David BELLIARD. - Monsieur le Maire, mes chers coll�gues, eh bien, je suis? c'est mon premier Conseil de Paris, comme 13 nouveaux �lus dans notre groupe, et je suis constern�, effar� par cette attitude et cette tactique qui n?a que pour objectif d'emp�cher l?annulation des subventions et des projets de d�lib�ration importants que nous avons eus cet apr�s-midi, notamment sur des associations qui sont essentielles et qui op�rent un travail essentiel pour les Parisiennes et les Parisiens. En tout cas, je vois que la droite adopte une attitude ringarde. Et, � cette attitude ringarde, les �cologistes, qui sont pr�sents ce soir, qui sont tous pr�sents ce soir, adoptent une attitude responsable. Et c'est cette attitude que nous aurons pendant toute la dur�e de la mandature, vous pouvez en prendre note. Merci.

M. Mao PENINOU, adjoint, pr�sident. - Monsieur F�RAUD, vous avez la parole, pour le groupe Socialiste et Apparent�s.

M. R�mi F�RAUD, maire du 10e arrondissement. - Ce soir, ce qui se passe est un peu consternant, et en m�me temps ce n'est pas grave, parce qu'il ne faut pas c�der aux man?uvres d'obstruction. Et donc, cette soir�e aura permis de prouver, s'il en �tait besoin, l'unit� et la mobilisation de la majorit� de gauche parisienne.

M. Jean-Fran�ois LEGARET, maire du 1er arrondissement. - Mobilisez-vous contre le pluralisme�!

M. R�mi F�RAUD, maire du 10e arrondissement. - Puisqu?il s?agit de pluralisme, Mao P�NINOU l?a rappel� tout � l?heure, la Ville de Paris est la seule collectivit� � ne pas donner l'ensemble de ses si�ges de repr�sentation au S.T.I.F. � des �lus de la majorit�, et c'est une innovation de la gauche parisienne � partir de 2001.

M. Jean-Fran�ois LEGARET, maire du 1er arrondissement. - C?est faux�!

M. R�mi F�RAUD, maire du 10e arrondissement. - Vous verrez que c?est vrai. A partir de ce moment-l�, ce qu'il y a de tr�s grave, c?est que l'UDI de Paris ne soit pas repr�sent�e au S.T.I.F., il suffisait que l'UMP lui laisse son si�ge. A ce point de la soir�e, et alors que nous avons r�ussi � montrer que ce n'est ni le ridicule ni l'obstruction qui l'emporte, il n'y a aucune n�cessit�, aucune justification de disjoindre le projet de d�lib�ration qui se rapporte au S.T.I.F.

M. Jean-Fran�ois LEGARET, maire du 1er arrondissement. - La disjonction est de droit�!

M. R�mi F�RAUD, maire du 10e arrondissement. - Il est en tout cas de droit de voter et de se prononcer sur cette question d�s ce soir. Et c?est, je crois, ce vers quoi il faut que nous allions d�sormais. Je tiens � rappeler quand m�me que la repr�sentation dans l'ensemble des soci�t�s d'�conomie mixte et des organismes de la Ville de Paris, tels qu'ils ont �t� r�partis entre les groupes, garantit justement un tr�s grand pluralisme entre l'ensemble des groupes de la majorit� et de l'opposition au Conseil de Paris. C'est cela qui est important et c'est cela que les Parisiens doivent savoir. Merci.

M. Mao PENINOU, adjoint, pr�sident. - Chers coll�gues, je ne peux qu'abonder dans le sens des diff�rents intervenants des groupes de la majorit�, et notamment de l'intervention de R�mi F�RAUD � l'instant.

Somme toute, il ne restera sans doute pas grand-chose de cet incident de s�ance. Vouloir fonctionner de mani�re proc�duri�re, de v�rification du quorum un peu apr�s 20 heures, le mardi soir au Conseil de Paris, peut appara�tre comme une man?uvre habile pour certains. C'est une man?uvre qui a rassembl� la majorit�, qui l'a mobilis�e et qui a donn� effectivement le ton de ce que sera une mandature.

La pluralit� de la repr�sentation de l'ensemble des groupes du Conseil de Paris, dans les organismes ext�rieurs � la Ville, est garantie. Bienvenue � Daniel VAILLANT.

La pluralit� de la repr�sentation de l'ensemble des groupes du Conseil de Paris dans les diverses instances ext�rieures � la Ville est un fait et c'est un fait avec l'ensemble des nominations que nous allons adopter ce soir.

Par ailleurs, j'attire l'attention de l'opposition sur le fait qu'il est assez difficile � la fois de dire que nous n'avons aucune pluralit� et que la majorit� est trop plurielle. La majorit� vit de ses diff�rences, cela fait de longues ann�es qu'elle le fait, cela fait de longues ann�es depuis 2001 qu'elle a appris � le faire et, croyez-moi, elle va continuer � le faire, avec ses diff�rences, avec sa capacit� de rassemblement et avec sa capacit� de synth�se.

Vous avez demand� une disjonction du vote sur le S.T.I.F., elle est de droit, elle est de droit en tant que disjonction de vote sur les diff�rentes nominations. Ceci dit, nous n'acc�derons pas � votre demande qui est de la reporter et nous allons passer au vote, en formation de Conseil general, maintenant, sur les nominations au Syndicat des Transports d?Ile-de-France.

Monsieur AZI�RE, je crois que tout a �t� dit tr�s largement. Reprenez pour une explication de vote, nous ne sommes plus � cela pr�s.

M. Eric AZI�RE. - Les m�mes causes produisent les m�mes effets, je ne vois pas pourquoi je changerais d'avis. A partir du moment o� l'UDI est �limin�e de votre volont� unanime et g�n�rale, celle de la majorit� de ce Conseil municipal, nous ne prendrons pas part au vote.

M. Mao PENINOU, adjoint, pr�sident. - Nous passons donc en formation de Conseil g�n�ral.

La s�ance est suspendue.

Mai 2014
Débat
Conseil municipal
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