M. Ian BROSSAT, adjoint, président. - Nous examinons à présent le projet de délibération DPVI 1013 relatif à l'attribution de subventions et conventions avec les quatre accorderies parisiennes. La parole est toujours à Mme Fanny GAILLANNE, pour cinq minutes.

Mme Fanny GAILLANNE. - Monsieur le Maire, chers collègues, ce sera beaucoup plus court que cinq minutes. Je souhaite tout d'abord souligner l'utilité sociale de ces quatre accorderies dans nos quartiers populaires. En permettant l'échange non monétaire de services, les accorderies permettent aux classes populaires d'avoir recours à des services, certains très utiles au quotidien, d'autres permettant d'acquérir de nouvelles compétences tout en révélant le potentiel de chacun. Par ce mécanisme d'échanges fondé sur la solidarité et les relations de proximité, ce sont ni plus ni moins que les rapports de domination que l'on remet en question en plaçant les usagers sur un plan d'égalité et en permettant à tout un chacun de mettre à profit ses compétences. Cela tombe bien car nos quartiers populaires regorgent de compétences qui ont encore beaucoup trop de mal à totalement s'exprimer pleinement. Nous tenons donc à ce que ces structures issues d'une expérimentation menée de concert avec la fondation Macif soient pérennisées. Cela n'est pas certain à l'heure actuelle, notre groupe se souvient que la fondation Macif avait annoncé dès le départ que le soutien qu'elle apporte au fonctionnement des accorderies ne serait que temporaire, étalé sur trois ans. Nous nous rapprochons au terme de l'engagement de la fondation Macif. Aussi, nous nous interrogeons sur le devenir de ces accorderies. Je suis persuadée que l'adjointe en charge de ce dossier saura nous éclairer. Merci.

M. Ian BROSSAT, adjoint, président. - Merci, Madame GAILLANNE. Cela tombe bien, la parole est à Mme Myriam EL KHOMRI qui va vous répondre.

Mme Myriam EL KHOMRI, adjointe. - Merci. Je remercie Fanny GAILLANNE de mettre en avant cette action solidaire qui vous propose de soutenir les quatre accorderies parisiennes.

En 2008, la Ville de Paris a souhaité développer ce nouveau système de solidarité et de réseau de voisinage, initié et développé en France par la fondation Macif.

C'est chose faite aujourd'hui avec quatre accorderies ouvertes à Paris. Ces projets se sont depuis considérablement consolidés et ont essaimé dans d'autres collectivités françaises. Lutter contre la pauvreté et l'exclusion en valorisant la contribution de chacun, quelle que soit sa condition sociale, telle est la philosophie des accorderies. Elles contribuent au renforcement des solidarités de proximité et du lien social dans les quartiers et à plus d'échanges entre les habitants dans les quartiers. Ce dispositif est en prise avec les réalités des habitants de nos quartiers populaires et des Parisiens en général comme le prouve le succès des accorderies avec 1.300 accordeurs inscrits, 4.000 transactions effectuées et plus de 6.840 heures échangées dans nos quatre accorderies. Le soutien de la fondation Macif et de la Ville est assuré pour maintenir la dynamique des accorderies et leur assurer les moyens nécessaires de fonctionner.

C'est pourquoi je tiens à vous rassurer, la fondation Macif a décidé exceptionnellement de prolonger son soutien financier au-delà des trois ans d'engagement à l'accorderie du 19e, première accorderie de France.

Je tiens ici à remercier chaleureusement les quatre structures porteuses des accorderies parisiennes, ainsi que tous les acteurs locaux et les Parisiens accordeurs qui contribuent au succès de cette démarche solidaire et humaniste.

M. Ian BROSSAT, adjoint, président. - Merci, Madame la Maire.

Je mets aux voix, à main levée, le projet de délibération DPVI 1013.

Qui est pour ?

Contre ?

Abstentions ? Le projet de délibération est adopté. (2014, DPVI 1013).